Une bonne isolation est la clé pour une maison saine, économe et respectueuse de l’environnement. Pour isoler thermiquement votre maison par l’intérieur nous proposons plusieurs solutions en fonction de votre maison et de votre budget mais toutes sont écoresponsables. Nous favorisons l’utilisation d’isolants biosourcés plutôt que des isolants minéraux tels que la laine de verre et la laine de roche ou des isolants synthétiques dérivés de la pétrochimie comme le polystyrène et le polyuréthane. Nous savons cependant aussi installer ce type d’isolant.
Terre-Paille
Définition :
le terre-paille est un matériau composé de paille (matériau biosourcé) baignée dans une barbotine (soupe de terre ou d’argile cru.). Caractéristiques : le terre-paille a une bonne performance d’isolation en hiver et en été : bonne isolation (coefficient de conductivité thermique situé entre 0,050 et 0,075 W/m.K) associée à un bon déphasage. C’est un isolant hygroscopique qui permet donc une bonne régulation de l’hygrométrie de la maison. Les murs restent secs et conservent leur capacité d’isolation thermique grâce à la caractéristique perspirante de cet isolant. Le terre-paille permet des finitions enduites (terre, chaux-sable) ainsi que l’utilisation de parements de finition (plaque de plâtre, bardage bois). De plus, ne nécessitant aucun traitement, l’isolant terre-paille participe à la qualité de l’air intérieur en n’emmenant pas de COV. C’est un isolant résistant au feu car la terre n’est pas inflammable. Enfin, il possède une bonne protection acoustique. La terre et la paille étant des ressources pouvant être obtenues localement et ne nécessitant pas de nombreuses transformations avant leur utilisation, ce choix d’isolation est peu onéreux.
Utilisation :
Il peut être utilisé pour l’isolation des rampants sous toiture, des combles perdus, des murs, des cloisons intérieures. Mais il ne convient pas pour les parois verticales directement exposées au jet d’eau (douche).
Impact sur l’environnement :
Le bilan énergies grises de l’isolant terre-paille est très faible. En effet, le paille absorbe du CO2 pendant sa culture ce qui crée un puits carbone et la terre crue du fait de sa production locale et de l’absence de cuisson dans sa préparation a un impact négligeable en émission de CO2. De plus, la paille comme la terre peuvent être obtenues localement ce qui diminue encore les émissions de CO2 lié au transport des matières premières.
Paille en botte
Définition :
La paille en botte est un matériau biosourcé composé de paille rassemblée en botte respectant des conditions de densité et d’humidité particulières afin de fournir la meilleure isolation thermique.
Caractéristiques :
La paille en botte fourni une bonne isolation (coefficient de conductivité thermique de 0,049 W/m.K) associée à un bon déphasage. C’est un isolant hygroscopique qui permet donc une bonne régulation de l’hygrométrie de la maison. Les murs restent secs et conservent leur capacité d’isolation thermique grâce à la caractéristique perspirante de cet isolant. L’isolation en botte de paille permet des finitions enduites (terre, chaux-sable) ainsi que l’utilisation de parements de finition (plaque de plâtre, bardage bois). Une fois compactée dans les murs derrière un enduit, la botte de paille est ininflammable. La paille, débarrassée de ses graines et enfermée ne craint pas les rongeurs et est également insensible aux termites. De plus, ne nécessitant aucun traitement, la botte de paille participe à la qualité de l’air intérieur. Elle est classée A+ en émission de COV. Enfin, la paille en botte a un très faible coût financier car à performance thermique équivalente la botte de paille est le moins cher des isolants.
Utilisation :
Les bottes de pailles peuvent être utilisé pour l’isolation des rampants sous toiture, des combles perdus, des murs, des cloisons intérieures. Impact sur l’environnement : Le bilan énergies grises de la paille en botte est très faible car la paille absorbe du CO2 pendant sa culture ce qui crée un puits carbone. Un mur isolé en paille stock 14kg de CO2 au m2. De plus, la production de paille sur l’ensemble du territoire en fait un matériau très facile à trouver localement ce qui diminue considérablement les émissions de CO2 associé à son transport.
Terre-Chanvre
Définition :
Le terre-chanvre est un matériau composé d’un mélange de chènevotte et de terre-crue. La chènevotte est un matériau biosourcé est constituée de copeaux issus du traitement mécanique de la plante de chanvre. La partie fibreuse servira à faire la laine de chanvre tandis que la partie ligneuse servira à faire la chènevotte.
Caractéristiques :
Le terre-chanvre isole autant que le chaux-chanvre, avec un coefficient de conductivité thermique de 0,039 à 0,060 W/m.K. C’est un isolant hygroscopique qui permet donc une bonne régulation de l’hygrométrie de la maison. Il permet des finitions enduites (terre, chaux-sable) ainsi que l’utilisation de parements de finition (plaque de plâtre, bardage bois). C’est un isolant résistant au feu car la terre n’est pas inflammable. Coût financier modéré car bien que la terre soit une ressource très peu onéreuse, le chanvre quant à lui coûte toujours encore cher car son utilisation est encore marginale et sa production faible.
Utilisation :
Il peut être utilisée pour l’isolation des rampants sous toiture, des combles perdus, des murs, des cloisons intérieures, des planchers intermédiaires. Ne convient pas pour les parois verticales directement exposés au jet d’eau (douche).
Impact sur l’environnement :
Le bilan énergies grises de l’isolant terre-chanvre est très faible. La culture du chanvre crée un puits carbone et la terre crue du fait de sa production locale et de l’absence de cuisson dans sa préparation a un impact négligeable en émission de CO2. De plus, la terre peut être obtenue localement et le chanvre est cultivé en France ce qui diminue encore les émissions de CO2 lié au transport des matières premières. En revanche, contrairement à la paille, le chanvre n’est pas produit sur l’ensemble du territoire et de manière aussi massive ce qui implique l’utilisation de circuit de transport plus long en fonction de la localisation géographique des travaux.
Chaux-Chanvre
Définition :
le chaux-chanvre est un matériau composé d’un mélange de chènevotte et de chaux. La chènevotte est un matériau biosourcé qui est constituée de copeaux issus du traitement mécanique de la plante de chanvre. La partie fibreuse servira à faire la laine de chanvre tandis que la partie ligneuse servira à faire la chènevotte. Les chaux préformulées pour le chaux-chanvre sont généralement composées de 75 % de chaux aérienne et 15 % de chaux hydraulique et 10% de pouzzolane.
Caractéristiques :
La chaux naturelle non adjuvantée est un matériau sain et compatible avec le bâti ancien, car c’est un matériau perspirant et capillaire (qui conduit l’eau liquide). Le Chaux-chanvre a un bon coefficient de conductivité thermique de 0,039 à 0,060 W/m.K. Il Permet des finitions enduites (terre, chaux-sable) ainsi que l’utilisation de parements de finition (plaque de plâtre, bardage bois). C’est un isolant résistant au feu car la chaux n’est pas inflammable. Coût financier plus élevé que le terre-chanvre car la chaux coute plus cher que la terre et le chanvre quant à lui coûte toujours encore cher car son utilisation est encore marginale et sa production faible.
Utilisation :
Il peut être utilisée pour l’isolation des rampants sous toiture, des combles perdus, des murs, des cloisons intérieures et des planchers intermédiaires.
Impact sur l’environnement :
Le bilan énergie grise de l’isolant chaux-chanvre est relativement faible. La culture du chanvre crée un puits carbone et la chaux aérienne carbonate permet aussi de piéger du carbone car en séchant elle en récupère du CO2 dans l’air. Mais cet impact environnemental est fortement pénalisé par la production de la chaux, qui provient de roches calcaires cuites à haute température (~900°C) ce qui fait que le bilan énergies grises pour la chaux est bien supérieur à celui de la terre crue. Il est cependant important de se rappeler que la chaux est bien moins polluante que le ciment naturel prompt (car celui-ci est cuit jusqu’à 1200°C) et que le ciment portland (cuisson 1450°C). On lui préférera donc le mortier terre-chanvre.
Laine de bois
Définition :
La laine de bois est un matériau biosourcé sous forme d’un panneau souple composé de fibres de bois provenant des rémanents d’exploitations de forêts gérées durablement et des déchets de scieries.
Caractéristiques :
Les panneaux souples de laine de bois sont d’épaisseur variant de 40mm à 240mm, avec un coefficient de conductivité thermique de 0.038 à 0.040 W/m.K. Hygroscopique, la fibre de bois régule parfaitement le taux d’humidité ambiant. De plus, elle possède un bon déphasage ce qui isole votre maison de la chaleur en été. Elle confère une bonne isolation acoustique et si elle a subi un traitement ignifuge elle sera en mesure de limiter la propagation du feu en cas d’incendie. La laine de bois étant un produit bien plus transformé que la paille et le chanvre et par conséquent sa production est plus chère ce qui rend le coût de ce matériau plus onéreux que la paille et le chanvre.
Utilisation :
Elle peut être utilisée pour l’isolation des rampants sous toiture, des combles perdus, des murs, des cloisons intérieures et des planchers intermédiaires.
Impact sur l’environnement :
Parmi les isolants naturels, la laine de bois fait partie de ceux qui ont le bilan énergies grises le moins bon. En effet, La production de laine de bois bien que basée sur des matériaux recyclés nécessite l’utilisation d’une quantité conséquente d’énergie et de vapeur d’eau. Il est cependant nécessaire de se rappeler que le bilan énergie grise de la laine de roche est en moyenne 3,5 fois plus élevé et que contrairement à la laine de roche, la laine de bois constitue un puits carbone. En revanche, contrairement à la laine de roche, La laine de bois est réutilisable en fin de vie selon le type de pose, ou peut être valorisée en humus ou en énergie.
Ouate de cellulose
Définition :
La ouate de cellulose est matériau biosourcé, d’origine végétale issu du recyclage des journaux invendus, de la valorisation des résidus de scierie et des chutes de papeteries.
Caractéristiques :
On peut la trouver en vrac ou en panneau. Hygroscopique, la ouate de cellulose régule parfaitement le taux d’humidité ambiant. La présence de sel de Bore en faible quantité permet d’empêcher le développement de champignon et dans les constructions en bois, le sel de Bore repousse les insectes xylophages et les rongeurs. Cet isolant est caractérisé par sa grande longévité et ses bonnes performances aussi bien thermiques (coefficient de conductivité thermique de 0,037 à 0,044 W/m.K) qu’acoustiques. La ouate de cellulose est peu sensible au feu. Coût financier faible pour le vrac, relativement élevé pour les panneaux.
Utilisation :
elle peut être utilisée pour l’isolation des rampants sous toiture, des combles perdus, des murs, des cloisons intérieures, des planchers intermédiaires.
Impact sur l’environnement :
La ouate de cellulose en vrac possède un bilan énergie grise faible. En effet, celle-ci est issue uniquement du recyclage des journaux invendus, de la valorisation des résidus de scierie et des chutes de papeteries et constitue un puits carbone. En revanche, de par leur procédé de fabrication nécessitant beaucoup d’énergie et de chaleur les panneaux de ouate de cellulose ont un bilan énergies grises plus mauvais que celle en vrac.